La septième édition du forum africain sur la gouvernance de l’internet s’est tenue du 04 au 06 novembre 2018 à l’hôtel Corinthia à Khartoum au Soudan sous la présidence du Ministre soudanais en charge des TIC a connu la présence de deux membres du bureau du FGI. Le Docteur AMESSINOU Kossi, Vice-Président du FGI BENIN et Monsieur Adé BADA, Chargé des Projets.
Le Forum africain sur la gouvernance de l’Internet est le forum multi-acteurs des acteurs de l’Internet en Afrique. Il porte les voix et les efforts du continent africain dans l’agenda mondial, tout en garantissant que les avantages d’une société de l’information viable profitent à tous les Africains. Il a été officiellement lancé à Nairobi, au Kenya, lors du Forum mondial sur la gouvernance de l’Internet (IGF) en 2011. Son secrétariat est assuré par la Commission de l’Union africaine (CUA) à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Le site Web du forum est www.afigf.africa. Les informations y relatives sont aussi disponibles sur les réseaux sociaux « Twitter » et « Facebook ».
L’AfIGF se propose d’être une plate-forme pour une discussion multilatérale, multi-parties prenantes et multilingue, inclusive sur des questions relatives à l’Internet en Afrique en général et aux questions de gouvernance de l’Internet en particulier.
Plus de 300 participants représentant des secteurs public, privé, universitaire, des instituts de recherche, des techniciens, des organisations de la société civile, des médias et d’autres parties prenantes de plus de 25 pays ont assisté physiquement au 7ème Forum africain sur la gouvernance de l’Internet (AfIGF2018) qui s’est tenu sous le thème « Développement de l’économie numérique et des technologies émergentes en Afrique ». L’Autorité de régulation des postes et des télécommunications (TPRA) du Soudan a aussi fourni des installations de participation à distance pour permettre à différentes parties prenantes du monde entier de participer à l’AfIGF 2018.
Au cours de cette édition, le premier comité du MAG de l’AfIGF a été installé sur la base des critères de la charte du MAG de l’AfIGF mis en place en 2017.
L’édition 2018 de l’AfIGF a été soutenue financièrement par :
a) Commission de l’Union africaine
b) TPRA, Soudan
c) APC
d) Facebook
e) Internet Society
f) ICANN
g) IGFSA
h) AFRINIC
Au cours des sessions plénières, le Vice-Président du FGI Bénin a présenté une communication sur le Big Data. Il a aussi suggéré la mise en place d’un groupe de travail pour examiner l’impact des OTT sur l’économie des pays africains. Plusieurs autres recommandations ont été formulées au cours des travaux de cet AfIGF, notamment :
a) L’encouragement de tous les pays qui organisent leur igf national de se rappeler la nature multi-acteurs de l’approche.
b) Les gouvernements et les autres parties prenantes doivent éduquer et former les personnes pour les aider à libérer leur potentiel.
c) Les gouvernements doivent encourager le développement de médias libres et indépendants et des sociétés civiles dynamiques.
d) La commission de l’Union Africaine doit œuvrer à la mise en place d’une norme minimale en matière de commerce électronique, de signature électronique, de paiement électronique, de garantie électronique, de fiscalité, de confidentialité et de protection des données, et inciter les États membres à les inclure dans leurs législations ;
e) Les États membres doivent créer des catalyseurs de l’économie numérique en mettant en place de meilleurs indicateurs en matière d’administration en ligne, de transparence et de lutte contre la corruption ;
f) Les gouvernements doivent encourager la créativité pour renforcer le développement social et économique et l’économie numérique.
g) Les experts en commerce électronique doivent d’abord entreprendre un projet expérimental local sur la manière de renforcer la confiance des utilisateurs et d’évaluer ensuite son fonctionnement dans un scénario mondial ;
h) Il est nécessaire de se concentrer sur le développement des infrastructures, le financement des innovations et le renforcement des capacités en la matière.
i) Il faut accélérer les procédures pour coordonner les actions des entrepreneurs sur le continent et au niveau des gouvernements.
j) Internet devrait être utilisé pour fournir des services de base tels que la lutte contre la violence à l’égard des femmes, la création d’emplois, la participation et la prise de décision.
k) Une collaboration transfrontalière entre pays africains est nécessaire pour faciliter l’interconnexion des réseaux, ce qui réduirait le coût de la connectivité.
l) La nécessité de déployer des adresses Internet Protocol version 6 a été rappelé.
m) Les citoyens africains doivent également acheter leurs domaines de premier niveau dans leur pays afin de disposer des fonds nécessaires au développement des communautés Internet locales.
n) Il faut créer des espaces sûrs pour les jeunes sur Internet afin de les encourager à faire partie de l’économie numérique.
o) Il faut renforcer la coopération numérique en vue de créer un climat de confiance dans le numérique.
p) Il faut former les juristes et les législateurs aux problèmes émergents suscités par les technologies numériques.
q) La commission de l’Union Africaine doit mettre en place un espace de consolidation des propositions que les pays africains souhaitent porter au panel de haut niveau des Nations Unies sur le numérique afin de renforcer les efforts des deux africains membres dudit panel ;
r) Il faut renforcement les capacités à tous les niveaux pour préparer les africains à l’utilisation de l’Internet des objets, du Big Data, du Blockchain et de l’intelligence artificielle à la fois pour les décideurs, les utilisateurs et les innovateurs ;
s) Il faut mettre en place des entrepôts de données en Afrique pour garder sur le continent les données qui faciliteront l’aide à la décision sur la base des données techniques.
Le rapport officiel de l’AfIGF 2018 sera finalisé et rendu disponible sur le site web de l’AfIGF dès que possible.